Hamadi appelle le président à lever l'injustice subie par les juges
Anas Hamadi, président de l'Association des magistrats tunisiens, était l'invité de Midi Show, ce mercredi 31 mai 2023, pour parler de la situation des juges et du sit-in, prévu demain et relatif à la révocation des 57 juges.
Hamdi a déclaré que le sit-in en question aura lieu demain jeudi 1er juin, précisant que cette date coïncide avec la date de la révocation des 57 juges, présisant que "les dossiers de 49 magistrats révoqués sont vides".
Dans ce sens, Hamadi a ajouté : "Notre mouvement de protestation n'est pas politique et aura lieu au Palais de la justice à Tunis. Le ministère public en a été informé".
L'invité de Midi Show a, dans ce contexte, confirmé que lui ainsi que plusieurs de ses collègues sont visés par des pages et des blogueurs qui disent soutenir le pouvoir en place.
"Le fait que je m'exprime publiquement représente un "défi" pour moi et j'assume la totale responsabilité, en tant que président de l'Association des magistrats tunisiens, de toutes mes déclarations", a souligné Hamadi.
Il a, par ailleurs, fait savoir que les magistrats ont déposé des plaintes contre plusieurs personnes, dont notamment "une avocate qui mène une campagne de dénigrement à leur encontre".
"Jusqu'à aujourd'hui, on n'a reçu aucune réponse, alors que d'autres plaintes sont examinées, aussitôt déposées",a-t-il martelé, soulignant qu'il a été convoqué pour être entendu.
Le magistrat a, dans ce sens, appelé le président de la République à intervenir, afin de mettre fin à l'injustice que subissent les magistrats, selon ses dires.
"Quand deux jeunes ont été arrêtés, à cause d'une chanson satirique, le président de la République avait déclaré qu'il rejetait l'injustice.. Monsieur le président nous sommes victimes d'une grande injustice", a-t-il lancé.
Il a, par ailleurs, affirmé que la situation des magistrats révoqués était difficiles sur tous les niveaux, à savoir socio-économique, psychique et financier.
Hamadi a poursuivi que "normalement, suite à la publication des décisions du Tribunal administratif, les juges devaient reprendre leur travail, en attendant le parachèvement de la procédure judiciaire".